Parallèlement à son habituelle crèche
          vivante, qui met en scène
          les enfants du catéchisme le soir de Noël, cette édition 2014 en
          revient aussi aux traditionnels santons. Mais ceux-ci sont
          particuliers et surgissent des oubliettes. 
          M. le curé bien voulu les
          exposer dans une chapelle intérieure de la collégiale. Ils
          surprennent par leur assez grande taille et leur fine vêture en étoffe.
          Il s’agit là d’une crèche ancienne, datant du règne de Louis
          Philippe (1830-1850), comme l’atteste un ouvrage à consulter sur
          place. Nous y avons relevé quelques informations.
          
          Les crèches sont alors de plus en plus présentes dans les églises.
          Celle de Bollène est l’une des plus anciennes de la région. Ses
          costumes et accessoires sont restés inchangés. C’est le miroir
          d’une société avec des personnages candides et anonymes. Ce
          patrimoine est irremplaçable par sa valeur matérielle, symbolique et
          culturelle.
          
          Quelques précisons techniques. Les corps sont en toile et rembourrés
          de lichen des Alpes, incomprimable durant 250 ans, selon les Carmélites
          d’Avignon qui sont probablement les créatrices. Bras et jambes ont
          des armatures en fer et sont rembourrés de paille. Tête, mains et
          pieds sont en carton-pâte, sauf pour la Sainte Famille, où ils sont
          en cire. Les yeux sont peints ou parfois en agate, ce qui accroît la
          valeur du santon.