Cette
        phase intermédiaire s’inscrit dans une vaste restauration de la collégiale
        Saint-Martin. A un retable près en bois doré, actuellement en cours de
        restauration et manquant à l’appel, voici donc achevés les travaux
        effectués dans la chapelle Saint-Crépin. L’inauguration a déplacé
        les élus, des représentants des Monuments Historiques et
        d’entreprises diverses, et une assistance béate.
        Construite
        en 1526, cette chapelle partiellement écroulée fut reconstruite en maçonnerie
        de pierre. Elle est éclairée par une baie orientée au sud, plus tard
        à demi obstruée, aujourd’hui ramenée à son ouverture initiale.
        La
        création et la pose d’un vitrail contemporain, premier d’une série
        de quinze due à Joël Mône (atelier lyonnais Saint-Georges), attise
        l’admiration commune. Les couleurs prennent en compte l’orientation
        du jour, du levant au couchant.
        M.
        le curé « y voit une lumière nouvelle qui rafraîchit
        la prière et un chantier qui désclérose de vieilles habitudes ».
        Marie-Claude Bompard, maire, « entend rendre aux Bollénois
        leur collégiale et son histoire ».
        Claude
        Raoux, adjoint au patrimoine et historien local, remonte aux origines
        des patronymes désignant la chapelle : « En
        l’an 283, deux nobles romains, Saint Crépin et Saint Crépinin,
        s’installent dans la Gaule. Au service de l’Evangile, ils se font
        cordonniers pour chausser les pauvres. Maximien, empereur de Rome,
        s’en inquiète et exige qu’ils renoncent à leur foi. Ils refusent
        et sont soumis par le bourreau Victorinus au supplice de la marmite,
        dans un bain de plomb fondu puis d’huile bouillante. Ils en réchappent.
        On n’en viendra à bout qu’en leur tranchant la tête. D’où ces
        martyrs, auxquels seront dédiées des chapelles. »