Déserts médicaux : quelle offre de 
			soins demain ? Cette question cruciale a mobilisé les "Bouillons 
			d'idées" alias l'association mondragonnaise (loi 1901) créée en 
			2016. Comme le rappelle son actuelle présidente Mireille Bastet, 
			"le but est de promouvoir le lien social avec des débats axés sur la 
			culture, l'éducation, les arts et autres sujets de société." Le 
			dernier colloque prévoyait donc d'appréhender l'étendue croissante 
			des déserts médicaux, en présence du directeur de l'Agence régionale 
			de santé (ARS) de Vaucluse, malheureusement indisponible pour raison 
			de santé. Pour ne pas décevoir l'assistance, l'organisation émérite 
			a fait appel aux quatre médecins locaux. Deux d'entre eux, Frédéric 
			Blanc et Eustache Houssier, ont donc remplacé au pied levé le 
			directeur de l'ARS, tout en s'exprimant aussi au nom de leurs 
			confrères absents Jean-Christophe Nicolas et Elodie Pupille. Ce 
			quatuor de praticiens généralistes est une chance relative pour 
			Mondragon, alors qu'à Mornas et à Lapalud, aucun cabinet médical ne 
			fonctionne normalement. Bollène semble mieux doté avec notamment son 
			pôle médical intercommunal Les Cèdres, toutefois perfectible selon 
			l'investigation du débat. Le hic porte sur les prochains départs en 
			retraite et donc le recrutement de jeunes médecins, plus soucieux de 
			leur confort que de l'exigence des zones rurales. A Mondragon, la 
			Ville devance d'éventuels problèmes avec la création imminente d'une 
			maison de la santé à l'ancienne caserne des pompiers, ouverte à tous 
			nouveaux médecins. Une opportunité saisissante qui a enfiévré le 
			débat.   J. P.