Aucun
        programme clairement déterminé, imprimé et distribué à l’entrée
        de l’auditorium, comme le veut la coutume pour les auditions publiques
        bimensuelles. « On prend le train en marche et le concert
        propose ce qui est actuellement à l’étude », explique en
        substance Patrice Conte, directeur du Conservatoire. Cette carte blanche
        est accordée à Serge Poleggi, prof de saxo et chef de file de
        l’atelier jazz et de musiques contemporaines.
        Confiant,
        car rompu depuis quelques années aux prestations enlevées d’une
        douzaine d’exécutants inspirés, le public se love délicieusement
        dans ce libre concept, où s’égrainent les standards du jazz, annoncés
        à voix haute au moment de leur exécution. Au lieu d’aligner une
        suite de titres, dont nous ne saurions garantir l’exactitude,
        swinguons à loisir, au gré d’arrangements et d’improvisations
        superbes où, à tour de rôle, s’intercalent des numéros en solo.
        Le
        plaisir se fait intense avec l’intervention de Cathy Salerne, apparue
        l’an dernier au sein du groupe. Nous parlions alors d’une nouvelle
        égérie. C’est aujourd’hui mieux que cela. Par ailleurs prof
        d’anglais au collège Eluard, Cathy chante, joue du saxo et du piano,
        et cultive un look avec un naturel confondant. Elle devient la pierre
        angulaire de l’atelier et augure le meilleur pour le Conservatoire
        qui, d’ici 2015, envisage notamment la création d’un atelier jazz
        vocal.