Accommodé à toutes les sauces, 
		Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) n'en finit plus de ridiculiser les 
		pauvres hères qui, au prétendu siècle des lumières, ont jeté sa 
		dépouille dans la fosse commune. En 2009 au Palais des sports à Paris, 
		le jeune génie musical regimbait encore au gré de "Mozart l'Opéra rock", 
		comédie délicieusement irrévérencieuse, mise en scène par Olivier Dahan 
		et produit par Dove Attia et Albert Cohen. Depuis, les resucées sont 
		légion comme Coogle en témoigne. Voici que le conservatoire de Bollène 
		entre dans l'ère de "l'Assasymphonie". En costumes d'époque, une 
		vingtaine d'exécutants de tous âges a revécu quelques phases 
		essentielles des tourments mozartiens, alternant pièces authentiques et 
		digressions déjantées. Marie Hélène Lacroix-Aubéry assume un Mozart 
		savoureux à souhait. La bonhomie supplée les difficultés techniques. Les 
		puristes ont toutefois apprécié des morceaux de choix remontant aux 
		sources telles que l'adagio du concerto pour clarinette qui conclut cet 
		ambitieux divertissement. J. P.