La trame
        reste celle d’un rejeton difforme et malvoyant qui pèse 9 kilos dès
        sa naissance : Bouli Miro. Il devient la risée de ses camarades
        d’école, étouffe sa mère quand il s’assied dessus, s’enrhume le
        cœur au contact de la méchanceté qui flotte dans l’air, tombe
        amoureux de sa cousine Pétula « qui l’aime gros », fait
        de la gym qui le rapproche d’une bombe sexuelle nommée Sharon Stone,
        etc.
        Ce prétendu
        spectacle jeune public interpelle plutôt les adultes abîmés par la
        vie, pas forcément au diapason. « L’enfance est un art »,
        suggère quelque part l’auteur.  Sept comédiens (tous excellents) tentent ici de nous le
        rappeler. Ont-ils été compris ? On a souri et ri (un peu trop
        fort) ici et là sur les gradins. 
        Restent
        les interrogations. On a tous un Bouli Miro dans notre entourage. Qui
        nous taraude et nous fait soulever des montagnes comme autant de gros
        cubes Lego. Sans que rien n’allège le poids des douleurs. Faut faire
        avec.