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Ces rythmes peuvent rendre difficiles l’immobilité du public qui, faute de pouvoir danser, tangue sur son siège ou bat la mesure avec son pied.

Du moins, c’est ce que provoque ici l’audition de l’atelier dirigé par Patrice Conte, par ailleurs directeur de l’école de musique, qui a toute latitude pour un brassage des disciplines.

C’est là que se forgent les fameux concerts dansés tels que celui du Mardi Gras récemment proposé à la salle Brassens.

Tambourinaires, cornemuseurs, accordéonistes et guitaristes rassemblent aujourd’hui une vingtaine d’exécutants. Un commentaire éclairé balise l’itinéraire musical qui zigzague dans le temps.

Une scottish de Marc Perrone ouvre le bal. Une danse dite de La Souche illustre le ban des vendanges à Villeneuve-lès-Avignon. Voici un Noël de Saboly. Puis Fleurette Polka réveille les échos des bals marseillais et toulonnais d’antan.

Le psaltérion du Roi David

Coup de cœur pour « Jean Petit qui danse », un chant subversif béarnais qui remonterait à la bataille de Poitiers et qu’aurait ranimé la Révolution française. Voici une petite suite médiévale, due au contemporain Yvon Demillac, suivie d’airs arméniens, du Forgeron de Cythère, puis de farandoles. Une ronde provençale délectable est précisément due au chocolatier marseillais Alexis Mouren, accessoirement tambourinaire et flûte solo à l’opéra de Marseille au XIXe siècle.

Une suite endiablée de polkas rameute l’orchestre complet. Devenu un tube incontournable, voici Orient et Tortillard express (co-écrit par Patrice Conte et Michel Montanaro).

Au final, la danse ardennaise des Sept Sauts a conclu ce superbe intermède, discrètement rehaussé, ici et là, par un psaltérion. « C’est l’ancêtre de la harpe dont était féru le Roi David », nous précise l’exécutante.

Des guitares se substituent aux flûtes.

Le psaltérion du roi David... C'est elle ! 

L’atelier des musiques traditionnelles, dirigé par Patrice Conte (à la contrebasse).